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Actualité Historique Marine - Sousmarin - triomphant
Sous marin Nucléaire Lanceur d'Engins Le Triomphant
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Actualité Sous marin NuclĂ©aire Lanceur d'Engins Le Triomphant
Le monde
13 / 09 / 2005
Sujet : Plongée dans les entrailles du "Triomphant"


Après avoir viré la pointe des Espagnols, on laisse à bâbord la tourelle isolée de Mengam avant d'arriver à hauteur du phare du Petit-Minou. Ultime sentinelle avant l'océan, ce dernier garde la rive droite du goulet de Brest. A la jumelle, on distingue des voitures sur un terre-plein. Petites taches bigarrées sur le vert de la colline, des femmes et des enfants agitent le bras.

C'est là que, depuis des générations, les familles se rassemblent pour adresser un dernier adieu aux marins de la Royale. Les proches de l'équipage du sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) Le Triomphant n'ont pas manqué à la tradition. Le bâtiment trace sa route dans le clapot de surface, précédé, à un demi-mille, de son escorteur accompagnateur, son "chien de garde" , la frégate anti-sous-marine Latouche-Tréville . Alentour, une demi-douzaine de remorqueurs chassent les embarcations trop curieuses. Un hélicoptère de la gendarmerie patrouille à basse altitude avec le même objectif.

Son eau ainsi dégagée, passée au peigne fin par le sonar des dragueurs de mines, le fuselage noir de 138 mètres de long du Triomphant inscrit majestueusement son sillage d'écume vers la haute mer, dégageant une impression de puissance formidable et tranquille. En haut du "massif" (le "kiosque" à l'époque des "U-boats" allemands), l'officier de quart a interrompu ses relèvements à l'alidade (compas). Il demande à l'homme aux jumelles s'il aperçoit, au pied du Petit-Minou, une voiture rouge entourée d'enfants. A la première patrouille surtout, on ne quitte pas sa famille pendant plus de deux mois sans un pincement au cœur. Le plus dur, disent les marins, c'est l'"arrachement". Une fois à bord, la hâte et l'excitation du départ l'emportent.

En surface, avec ses 12 640 tonnes de déplacement, le sous-marin nucléaire est un navire pataud, qui roule par vent et vagues de travers et embarque des paquets de mer. Ce n'est pas un hasard si les marins surnomment la nacelle exiguë du "massif", pourtant située à 15 mètres au-dessus de l'eau, la "baignoire" .

Ce matin, amarré au quai de la base de l'île Longue, qui abrite la Force océanique stratégique (FOST), il est comme un Gulliver enchaîné : pas moins de 6 remorqueurs et pousseurs seront nécessaires pour le déhaler et le mettre sur le chemin de la rade. Mais très vite, à hauteur de la bouée du Renard, il sera de nouveau stoppé dans son élan, le temps de fixer l'antenne de 800 mètres de long bardée d'hydrophones qu'il va devoir remorquer pendant sa patrouille. Grâce à elle, le bâtiment est doté de plusieurs milliers d'"oreilles" pour écouter son environnement, une fonction qui constitue sa principale défense passive. Sa discrétion étant la condition de son efficacité et, partant, celle de la dissuasion nucléaire, Le Triomphant épie aussi ses propres bruits intempestifs. Le départ a été précédé d'une multitude de vérifications. Au pied du "massif", recouvert d'un revêtement anéchoïque, le "patron" du pont, le maître principal Scopel, vétéran de la sous-marinade, furète, l'oeil aux aguets du moindre boulon défaillant, d'une vibration qui briserait la sacro-sainte discrétion acoustique.

Soudain, un sifflement modulé retentit, figeant au garde-à-vous la quinzaine d'hommes sur le pont. C'est Yves Boiffin, autrement dit l'amiral commandant la Force océanique stratégique (Alfost), qui vient d'arriver. Comme à chaque début de patrouille, l'amiral passera deux jours à bord, pour donner son ultime feu vert et mieux connaître les équipages. Il quittera finalement le bord par hélitreuillage, en pleine mer. A la limite du plateau continental, avec 300 mètres de fond sous sa quille, le sous-marin sera rendu à sa solitude. Quand la chaussée de l'île de Sein aura disparu à l'horizon rougeoyant, il plongera pour de bon, pour environ soixante-cinq jours, avec ses 110 hommes d'équipage.

Sans le "reuh-reuh" caractéristique du Klaxon d'alerte, la plongée ressemblerait à une imperceptible transition entre deux mondes. Au centre d'opérations (CO), baigné d'une lumière tamisée, tapissé d'écrans, de voyants lumineux et de pupitres d'ordinateurs, la profondeur est concrétisée par le lent défilement de chiffres négatifs sur un écran à cristaux liquides : "­70, ­ 71, ­ 100, ­ 240..."

L'air, chimiquement pur, est climatisé. Le silence n'est troublé que par un léger ronronnement, et les ordres brefs de l'officier de quart sont répétés par qui les exécute. Economie de mots, rigueur, professionnalisme.

Le CO est le centre nerveux du sous-marin. C'est là qu'officient les "oreilles d'or" , deux analystes spécialisés dans la reconnaissance acoustique. A l'écoute du sonar, ils font le tri entre les "bruits biologiques" (cétacés, crevettes, etc.) et ceux des "machines tournantes" , qui toutes provoquent un spectre spécifique. Très vite, une classification s'effectue entre différentes catégories de navires (sous-marin, pêcheur, "guerre", "commerce"). Aidé par les banques de données spectrales des ordinateurs de bord, un bon analyste est capable d'identifier tel sous-marin russe, telle frégate américaine. Ses ballasts remplis, le bâtiment s'enfonce lentement. Nul bourdonnement d'oreille, nulle sensation d'étouffement ou de claustrophobie. La plongée s'effectue par paliers : le sous-marin se stabilise en immersion périscopique à une vingtaine de mètres, puis à 70, encore une fois à 200, puis à 300 mètres. Au-delà, c'est "P" , la profondeur maximale, qui ne doit pas être divulguée. Les marins disent "l'au-de là" ... A chaque étape, une minutieuse "ronde d'étanchéité" est menée dans tout le bâtiment. Avant d'atteindre sa profondeur de croisière, le sous-marin a effectué plusieurs "pesées", afin de réaliser un équilibre aussi précis que possible entre le poids et la poussée d'Archimède.

Pendant plus de deux mois, le "pacha" du Triomphant , le capitaine de vaisseau Olivier Debray, sera seul face à ses responsabilités. En cas d'avarie, le sous-marin devra compter sur ses réserves. Le "pacha" n'aura d'autre recours que son expérience. Ses consignes sont simples : " diluer" son bâtiment dans l'océan. Au sein de la vaste zone de patrouille qui lui a été impartie sur les mers, il est son propre maître et ne devra attendre d'aide de quiconque. Sa préoccupation numéro un : rester indétectable, aussi bien pour les "bâtiments gris" (les navires de guerre) que les "coques noires" (les sous-marins).

(C) Laurent Zecchini, Le Monde
Marine nationale
03 / 02 / 2005
Sujet : Tir d'essai d'un missile balistique M45
Un essai en vol d'un missile mer-sol balistique stratégique M45 d'exercice a été réalisé dans la nuit de mardi à mercredi en Atlantique depuis la pointe sud Bretagne, a annoncé le ministère de la Défense.
Dans un communiqué, le ministère précise que cet essai, qui «s'est déroulé de manière nominale», s'inscrit «dans le cadre du programme des essais du sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) 'Le Triomphant' qui sort de carénage».
L'essai réalisé par la Délégation générale pour l'armement (DGA) et la marine nationale a impliqué en outre pour sa préparation et sa réalisation EADS Space Transportation, maître d'oeuvre du missile, la Direction des constructions navales (DCN), maître d'oeuvre du SNLE, et le commissariat à l'énergie atomique, maître d'ouvrage délégué des têtes nucléaires, selon le ministère.
«Le missile a été suivi tout au long de sa phase de vol par les moyens du centre d'essais des Landes de la DGA et du bâtiment d'essais et de mesures 'Monge»', conclut le communiqué.
Source : cols bleus
30 / 11 / 2001
Sujet : Le CEMM Ă  bord du Triomphant
L'amiral Jean-Louis Battet a rendu visite à l'équipage du Triomphant, le 10 novembre dernier. Accompagné du VA Scott de Martinville, commandant les forces sous-marines et la Fost, il a rallié le SNLE à la mer par hélicoptère. L'équipage du Triomphant, en retour de patrouille, procédait, depuis quelques jours, à un ensemble d'essais avant son entrée en Iper au printemps prochain. Cette visite a été l'occasion pour le CEMM de rencontrer l'équipage et de lui présenter les principales évolutions que connaît la Marine aujourd'hui, ainsi qu'un premier bilan de la situation en Afghanistan. Après une visite du bord et une rencontre avec l'équipage à la cafétéria, il a assisté à une séquence de mise en Ĺ“uvre du système d'arme de dissuasion. Le CEMM a rappelé dans son allocution que la dissuasion demeure au cĹ“ur de notre système de défense, même si la stratégie d'action occupe aujourd'hui une place privilégiée.
Cols bleus
30 / 10 / 2001
Sujet : RĂ©ponse de Cols bleus !!!
Le 18 octobre, le Service du soutien de la flotte a notifié à DCN le contrat de réalisation de la première Iper du sous-marin Le Triomphant. Ce contrat d'un montant voisin de 150 millions d'euros sera exécuté sous la maîtrise d'Ĺ“uvre industrielle de DCN. L'Iper commencera en avril 2002 pour une durée de 29 mois.
Source : rapport parlementaire n°3302 en conclusion des travaux d'une mission d'information sur l'entretien de la flotte (3 octobre 2001)
18 / 10 / 2001
Sujet : Les négociations entre DCN et le service de soutien de la flotte sur l'IPER du SNLE Le Triomphant
Comment respecter une enveloppe de 152,4 millions d'euros (1 milliard de francs) quand le maître d'oeuvre réclame 221 millions d'euros (1 450 millions de francs) ?

Le devis d'une IPER nominale consistant à vérifier et à renouveler si nécessaire l'ensemble des composants du SNLE Le Triomphant avoisinerait 274,4 millions d'euros (1 800 millions de francs), soit à peu près autant que ce que la Royal Navy a décidé d'allouer à l'IPER du SNLE Vanguard.

Les propositions initiales de DCN s'élevaient à 221 millions d'euros (1 450 millions de francs) alors que le SSF avait pour mandat de cantonner le coût de l'opération à 152,4 millions d'euros (1 000 millions de francs). DCN souhaitait prendre à sa charge certains aléas industriels, ce qui expliquait une partie de l'écart avec l'estimation du maître d'ouvrage.

L'autorité organique a précisé que toutes les opérations nécessaires ayant trait à la sécurité seront effectuées. Les négociations ont porté sur la tranche opérationnelle des travaux. A titre d'exemple, la décision a été prise de vérifier seulement l'une des deux usines de production d'oxygène fonctionnant sur le bateau au motif que ces installations sont redondantes et qu'une seule permet d'assurer le renouvellement de l'oxygène en plongée. La mission d'information a été saisie, à titre officieux et non confirmé, d'éléments plus inquiétants s'agissant du non démontage des câbles extérieurs à la coque épaisse dont l'expérience montre qu'ils s'usent rapidement.

Se posent donc deux questions :

· Tout d'abord, l'enveloppe prévue par la Marine suffira-t-elle à couvrir les aléas découverts au fur et à mesure des travaux ? L'établissement de DCN à Brest met en avant que, au cours de l'année 2000, le SNLE Le Triomphant a bénéficié d'indisponibilités allégées pour un montant de 305 000 euros (2 millions de francs) alors qu'était initialement prévue une IE de 3,8 millions d'euros (25 millions de francs). L'autorité organique rétorque que le bateau est en très bon état et n'a pas subi une usure conséquente. On ne peut écarter néanmoins l'éventualité d'une majoration des coûts au moment des travaux en raison d'interventions supplémentaires, qui faute d'avoir été suffisamment anticipées pourront donner lieu à des retards d'approvisionnement en rechanges.

· En second lieu, les choix réalisés en matière de révision ne risquent-ils pas de se répercuter sur la disponibilité opérationnelle du bâtiment ? En tout état de cause, l'impératif de ne pas interrompre la mission perd de sa force lorsque la redondance de certains équipements n'est plus assurée. Cependant, la révision complète d'une des deux unités redondantes relativise fortement le risque de panne impromptue (qui de toute manière est toujours possible).
Année : (champs indispensable,sur 4 chiffres)
Mois : (sur 2 chiffres)
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